Moi mes souliers ont beaucoup voyagé...
... ou plutôt me font de plus en plus voyager! Grands pieds larges, je ne me suis jamais préoccupée de ce que je mets dans mes pieds: je ne porte pas ce qui me plaît mais bien ce qui me fait. Mais depuis 1 an, c'est d'une importance capitale. Malgré ma vitesse de tortue (qui ne me complexe plus depuis longtemps mais que je mentionne pour ne pas qu'on s'attende à me voir courir telle une sprinteuse olympique) c'est la première chose inscrite sur ma liste de bagage quand je pars pour accompagner l'ensemble de sport qui respire (ou transpire) et ma montre Garmin de fille toute rose: mes souliers de course. Non seulement j'ai pris plaisir à courir l'été dernier mais j'ai aussi découvert toutes les splendeurs que mes souliers et mes sorties me permettent de voir. Des paysages que je ne prends pas le temps d'admirer même si j'y passe 3 ou 4 jours avec 4 petites bêtes à tenir occupés!
Ce soir, c'est à Cap-Lumière, sur le bord de l'océan (techniquement c'est le golfe St-Laurent mais ça fait moins glamour) avec vue sur les éoliennes de l'Île-du-Prince-Édouard que mes souliers m'ont fait voyager. L'odeur de la mer à plein nez, les hirondelles qui quittent leurs nids le long des falaises juste sous mes pieds, un grand héron en train de pêcher plus bas sur la plage, le bruit des vagues qui frappent les rochers comme simple musique dans mes oreilles. À mi-chemin, j'ai réalisé que ma respiration s'était mise à la cadence exacte de la marée! C'est sans contredit une de mes plus belles sorties de course... tant pis pour l'odeur et l'orgueil : je fais sécher mes vêtements et mes souliers au grand vent du large et j'y retournerai une deuxième et dernière fois avant de prendre le chemin du retour!