Camping, oh que oui! Direction Harding Point!

Je vous ai déjà dit qu'on est des mordus de camping?  Pour certains, on se la joue à la dure frôlant le camping sauvage, pour d'autres nous transpirons le gros luxe.  J'imagine donc qu'on se situe quelque part entre les 2 avec notre grosse Bertha!  Comme des escargots, nous transportons notre petit cocon partout pour découvrir de nouveaux endroits.  Si on aime la facilité de la cuisine presque équipée et le bonheur d'avoir une salle de bain sans avoir à partager la douche avec les araignées, on aime garder un aspect rustique en dormant dans des sacs de couchage et en n'ayant pas de télévision (oui, j'avoue, les enfants apportent leurs bidules électroniques mais on garde les mêmes règles qu'à la maison sauf en cas de pluie, lire notre truc ici) .

L'avantage de notre grosse Bertha, c'est qu'elle est quasiment toujours prête à partir.  Reste plus qu'à la remplir avec un peu de nourriture, des vêtements propres et hop, nous voilà partis quasiment sur un 10 sous!  Sauf en début de saison.  Alors quand mon homme a lancé jeudi midi: "Pourquoi on ne part pas quelque part en fin de semaine?"  mon hamster mental a presque fait une syncope.  "Mon amour, la fin de semaine, c'est demain.  Les outils sont encore dans la roulotte (c'est qu'il travaillait sur une rénovation majeure depuis 3 semaines), elle n'est pas nettoyée, encore moins installée pour l'été.  Partir demain veut dire qu'on doit faire inspecter notre grosse Bertha d'abord et avant tout, enlever les toiles d'araignées dans les coins des murs, laver les sacs de couchage, faire l'épicerie, préparer quelques trucs de base (tsé genre faire les pains à hot-dog parce qu'on mange toujours des hot-dog le premier soir), préparer les vêtements pour 4 saisons X 2 jours X 6 personnes, organiser les poules pour la fin de semaine...

Vingt-six heures plus tard, nous étions prêts à partir.  Les petites bêtes étaient survoltées: 2 d'entre eux ont passé l'hiver le nez dans la fenêtre à demander quand nous pourrions enfin partir en camping.  Nous avons choisi un endroit méconnu (le moins souvent possible retourner au même endroit, ça fait partie du plaisir), pas trop loin puisque ce n'est que pour 2 jours mais qui apporterait un gros wow: Harding Point! 

Nous connaissions un peu les alentours puisque l'homme est allé à quelques reprises à Grand Bay - Westfield pour le Jour du Souvenir.  Le gros wow, nous l'avons eu avant même d'arriver au camping: un tour de traversier!   Aussi petit soit le bateau, c'est toujours un événement et c'est encore plus plaisant quand c'est gratuit. 

Le premier soir, après avoir installé notre campement et avoir mangé nos hot-dog, nous sommes partis en exploration sur ce qui ressemble à une île sans en être une tout à fait.  Nous avons roulé, roulé et roulé pendant près de 30 minutes sans voir autre chose que de l'eau et des vaches oréo pour se rendre compte, à notre retour, que nous n'étions pas si loin d'une petite ville quand nous avons rebroussé chemin. 

Grande

Nous avons repris le traversier pour aller explorer l'autre rive.  Malheureusement, la pluie a freiné nos ardeurs de campeur et nous avons troqué le feu de camp pour des jeux de société et les guimauves grillées pour des guimauves froides mais tout aussi délicieuses!  Il a bien fallu 2 heures aux petites bêtes pour s'endormir.  C'est toujours comme ça le premier soir, c'est le désavantage de la cohabitation étroite!  Toutefois, ça nous permet de dormir un peu plus longtemps le lendemain matin.  Au grand déplaisir de nos petites bêtes qui trépignaient d'envie d'aller au parc, il pleuvait à notre réveil.  Après un long flânage (c'est qu'il en faut de l'imagination pour tenir 4 petites bêtes occupées dans 21 pieds de contention!), on a dîné plus tôt qu'à l'habitude et nous avons mis le cap sur le musée du Nouveau-Brunswick à St-John.  Nous avons voulu être explorateur et nous avons voulu essayé le 2e traversier, un peu plus loin mais qui devait nous amener tout près de St-John.  Après 20 minutes de route, nous avons dû faire demi-tour: le traversier n'était pas en service!  Nous avons toutefois vu de beaux paysages et un des ponts couverts encore debout de la province.

Au musée, il y en a eu pour tous les goûts: des ossements et reconstitution de mastodonte pour mini, une salle sur les débuts de la province qui a captivé le plus grand, un atelier culinaire qui a plu à fi-fille et une salle de découverte (une grande salle de jeux) où bébé (plus si bébé du haut de ses 2 ans et demi mais qui le sera toujours à mes yeux) a pu se dégourdir.  Nous avons marché un peu dans les passages intérieurs qui relient plusieurs édifices du centre-ville.  Des photos?  J'ai décidé de profiter du moment présent plutôt que de le voir à travers un objectif... bon, d'accord, j'ai complètement oublié!

Retour à notre grosse Bertha juste à temps pour se faire un poulet au micro-onde, des farfalles au beurre et du maîs sur le barbecue.  Le soleil s'est enfin pointé et nous avons pu aller au parc de l'école primaire de Grand Bay histoire de s'assurer que les petites bêtes allaient dormir rapidement à notre retour!  Pyjama, chips, une partie de bataille navale, ils ont ronflé dans le temps de le dire et déjà, c'était le temps de plier bagage.

C'est là que la partie intéressante de notre fin de semaine est arrivée.  C'est qu'on a bien failli rester quelque part entre le terrain de camping et la maison: il y a eu un drôle de bruit, après vérification ça s'est arrêté pour revenir en force avec une vibration plutôt intense (le genre de vibration qui te faire dire "on ne se rendra pas, arrête de me dire que tout est sous contrôle, on ne se rendra pas") à quelques kilomètres seulement à la maison.  Je pense que j'ai laissé des marques d'ongles sur la poignée de ma portière.  Nous étions littéralement en train de perdre une roue arrière de la van!  Grâce au talent manuel de mon homme et des précieux conseils de son beau-père lui ayant conseillé de "garder les studs et le fil d'abs juste au cas" c'était quasiment déjà arrangé quand il constaté le problème une fois la grosse Bertha stationnée!