Petit nuage gris

Ce soir, ce sera un billet décousu.  Parce que c'était la prémisse de départ de ce blog: l'envie d'écrire et de partager.  Des faits cocasses, des recettes que je veux garder précieusement mais surtout de mettre en mots les émotions que je vis.  Jusqu'à présent, j'ai toujours essayé de laisser transparaître le positif, la joie de vivre, le bonheur parce que j'aspire au bonheur, parce que j'ai longtemps vécu que du bonheur.  Parce que dans la vie, on recherche la présence des gens heureux.J'ai souvent eu envie de partager une autre partie de moi, celle qui prend de plus en plus de place mais je n'ai jamais osé. C'est pourtant cette partie de moi qui aurait le plus besoin d'espace, qui mériterait le plus de réflexion mais j'en suis incapable.  Enfin non, pas tout à fait.  J'avais réussi à le faire il y a quasiment 1 an jour pour jour: déséquilibre.

Et puis, comment ça va 1 an plus tard?  Eh bien pas tellement mieux et c'est le plus troublant.  Je cherche toujours mon équilibre, mon X à moi.  Le problème c'est que je ne sais pas ce que je cherche exactement.  Ça faisait 11 ans que je vivais sur un nuage, dans une grosse bulle de bonheur.  Rien ni personne n'était arrivé à l'ébranler.  Je savais bien que c'était l'amour qui en était responsable.  Maintenant, rien ne va plus.  Pourtant, je suis toujours aussi amoureuse (sinon plus) de mon homme et lui de même... bon, sauf peut-être 1 ou 2 journée par mois et maintenant qu'on le sait tous les 2, on le prend en riant.  J'ai 4 petites bêtes que j'adore même s'ils ont le don de faire sortir le plus mauvais de moi!  J'ai retrouvé mon équilibre travail-famille en acceptant un poste d'assistante au boulot où je me sens compétente et appréciée.  Notre stress financier est problablement au plus bas depuis les 12 dernières années.  Il reste le quotidien, la routine qui déboule chaque jour sans qu'on ait eu le temps de prendre une grande respiration mais rien de bien différent des autres familles. 

Malgré tout, il y a toujours quelque chose qui cloche, un petit nuage gris qui plane toujours sur lequel je n'arrive pas à mettre de nom encore.  Un petit nuage gris qui m'empêche de prendre soin de moi comme je le devrais parce qu'il me gruge le peu d'énergie qu'il me reste à la fin de la journée.  La boule dans la gorge et la larme qui guettent le moment opportun pour me rappeler que le bonheur ne tient qu'à un fil.  Évidemment, rien qu'à voir, on voit bien: ma forme physique et ma santé ont pris une débarque dans la dernière année.  Moi qui avait fait un si grand bout de chemin.  Je n'ai pas besoin d'un psy pour comprendre que ça n'aide pas ma cause: ce n'est pas facile de sentir le jugement des gens, surtout ceux que j'aime le plus et de me douter que ça chuchotte à grand coup de "hiii elle s'est laissée aller".   

Voilà, mon billet se termine comme ça.  Pas de mot de la fin.  Pas de psycho-pop à 5 sous pour comprendre le pourquoi de la chose.  Sans doute plusieurs fautes d'orthographes parce que pour une fois, j'ai envie de le laisser tel que mes doigts l'ont tapé et ne plus le relire.  Pas avant d'avoir retrouver mon équilibre pour de vrai. 

Comments

[Gernouille1]

Tu me fais du bien. Tu me fais pleurer aussi mais tu me fais du bien. Je t'aime xxxx

[marlo]

Comme j'aimerais être près de toi.... On pourrait prendre un petit café ( ah non tu n'en boit pas. une coupe de vin...) N'oublie pas de penser à toi, un bon bain, un moment à la bibliothèque, une marche. Ce n'est pas tout d'aimer sa famille, d'apprécier les moments passés ensemble, de se sentir aimée.... il faut s'aimer soi-même. Quand j'étais ado j'avais lu: si tu veux aimer quelqu'un, il faut d'abord que tu sois capable de t'aimer toi-même. ( auteur: aucune idée). En vieillissant, je trouve qu'il faut plus se trouver important. Pas dans notre travail ou notre famille mais dans le sens de mettre de côté la routine pour faire quelque chose qui ME fait plaisir et ME fait sentir bien. Je souffle très fort pour que le nuage gris se tasse pour laisser placer la place à un rayon de soleil chaud et réconfortant. <3