Objectif 2016: Lâcher-prise... sur la bonne voie

C'est vrai, il ne faisait techniquement pas partie de mes résolutions de la nouvelle année mais c'est une partie fondamentale de tout changement, tout objectif, que d'accepter que ça peut ne pas se passer comme on le souhaite.  C'est une chose sur laquelle je dois travailler très fort parce que je suis, de nature et comme énormément de gens, quelqu'un qui aime avoir le contrôle de sa vie.  J'aime savoir ce qui va se passer, à court terme du moins pour m'y préparer.  Je déteste par-dessus tout qu'on me dise quoi faire, qu'on m'oblige à faire quelque chose ou pire, qu'on me fasse sentir coupable de ne pas avoir fait comme on aurait voulu.  Les gens près de moi le savent bien parce que la conséquence est instantannée: je me referme ou je m'éloigne.  C'est comme un mécanisme de défense.

Tout ça pour dire que mon lâcher-prise est mis à rude épreuve depuis quelques semaines.  Chercher une garderie parfaite pour ses petites bêtes, ça peut rendre anxieux parce qu'il faut accepter de les laisser, pendant plusieurs heures, à quelqu'un qu'on ne connaît pas beaucoup, parfois même pas du tout au départ.  Nous avons eu beaucoup de mal à trouver quelqu'un qui acceptait de les prendre à temps partiel (ah non, nous n'avons pas le luxe des garderies à 7,50$ ici pour payer une place temps plein sans l'utiliser à son plein potentiel!), quelqu'un de pas trop loin de la maison idéalement mais nous avons trouvé.  Mon bébé trouve ça bien difficile.  C'est un deuxième changement de garderie en 3 mois.  Il pleure, il ne veut pas y aller.  C'est papa qui avait géré ça la semaine dernière mais j'y ai été confronté cette semaine.  J'avais le coeur en miette même si je sais que la personne qui s'en occupe en prend soin.

Mais voilà que comme dans toute bonne garderie qui se respecte, ça prend des microbes qui circulent et quand ça attaque la personne en charge, on n'a pas le choix, on doit trouver un plan B.  Notre plan B est plutôt simple: maman doit prendre congé.  C'est ainsi que j'ai dû annuler mes obligations mercredi et annuler un cours jeudi.

Il est où le lâcher-prise?  Je n'ai même pas angoissé ni pleuré en me demandant ce que j'allais faire même si je l'ai su à la dernière minute (évidemment, c'est rare qu'on apprend à l'avance qu'on sera malade!).  Je n'ai pas non plus demandé à l'homme, pour une énième fois, pourquoi, à salaire égal, c'était toujours moi qui devait prendre congé... parce que je connais la réponse: contrat signé pour plusieurs années + avantages sociaux pour la famille!   C'est une première pour moi (bon, peut-être pas mais c'est tout de même notable): j'ai pris ça avec un calme olympien, évalué 2 ou 3 options pour finalement accepter d'en profiter pour passer 2 jours à travailler un peu de la maison et à faire ce que je remets toujours.  Le monde n'arrêtera pas de tourner en mon absence après tout!

Comments

[marlo]

Je te lis et je me revois il y a quelques années. Pour ma part j'ai réalisé trop tard le bonheur d'être le plan B quand les enfants sont malades. Maintenant ils n'ont plus besoin de moi. Heureusement j'ai quand même pu en profiter.