Le syndrome de l'imposteur

Auteur : n.m. Personne qui est à l'origine de quelque chose de nouveau, qui en est le créateur, qui l'a conçu, réalisé ; initiateur, inventeur : L'auteur d'une découverte. Créateur d'une œuvre didactique, littéraire, artistique, etc. : L'auteur d'un film.

Selon cette définition, depuis une semaine, je serais bel et bien une auteure. Mais je doute de pouvoir prendre possession de ce titre un jour. Parce que j'ai de la difficulté à croire que quelqu'un, quelque part, soit vraiment intéressé par ce que j'écris.

Il faut dire que même si je tiens mon blogue à jour depuis 3 ans, que je pense avoir établi ma réputation au point où des blogueuses m'approchent pour collaborer à leurs propres projets, je n'arrive pas à m'attribuer le titre de blogueuse moi-même. Parce que j'ai l'impression que mon blogue est trop petit. Parce que je n'en vis pas. Parce que ce n'est pas un travail mais bien un loisir, une passion.

Ce sentiment d'être un imposteur ne date pas d'hier. J'ai mon diplôme en enseignement dans les poches depuis plus de 10 ans, j'enseigne depuis tout aussi longtemps et pourtant, j'ai encore de la difficulté à me définir comme enseignante! J'ai l'impression d'être encore une amatrice parmi mes collègues même si je suis souvent une référence pour eux, c'est plutôt ironique!

Ce n'est pourtant pas un manque de confiance en mes capacités. Tout comme je crois être en mesure d'apporter énormément à mes étudiants, je pense que mes billets intéressent les gens et que mon livre trouvera son lectorat malgré que le sujet soit très niché.

En fait, j'ai l'impression que c'est plutôt dû au fait que malgré que j'apprécie quand on reconnaît mes forces et mes bons coups, je préfère passer sous le radar. Je n'aime pas être le centre de l'attention, ça me rend mal à l'aise. Si mon livre pouvait faire son petit bonhomme de chemin sans que j'y sois associée, ça ne me dérangerait pas outre-mesure!

Je ne suis pas une auteure, non plus une blogueuse ou une enseignante. Je ne suis pas un imposteur pour autant, je suis juste moi, Véronique!