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Mes billets doux
8 décembre 2018

Merci pour votre service

Aujourd’hui, c’était le traditionnel dîner de noël militaire, pour l’homme et moi. Pas ensemble ni au même endroit, mais en même temps. J’adore le dîner de Noël, j’en avais d’ailleurs parlé l’an dernier.  Puisque nos dîners avaient lieu en même temps que que nous plus petits terminent avant midi les vendredis, il nous a fallu bien de l’imagination pour les caser. On a profité du fait que nous avons tous deux étés libérés tôt en après-midi pour aller magasiner quelques cadeaux de noël en amoureux avant de retourner à la maison. Un luxe qu’on ne s’accorde que rarement!

Nous étions dans un magasin de sport avec une idée bien précise pour l’aîné, nous nous sommes promenés dans les rangées, avons choisi quelques objets et nous sommes passés à la caisse. En se rendant vers la sortie, on nous a interpellés en anglais: « Excusez-moi caporal. »

hommenuniforme

Par réflexe, j’ai jeté un œil rapide à mon homme qui était en uniforme me demandant s’il n’y avait pas un morceau de travers. Il s’est retourné vers l’homme d’une quarantaine d’année: « Oui? »

L’homme lui a tendu la main et l’a serrée: « Je veux simplement vous remercier pour votre service.  Vos sacrifices sont appréciés.  Joyeux Noël! »  Mon mari de répondre calmement « Merci! »

Même si ce n’est pas la première fois que ça arrive, chaque fois ça me surprend et je ressens une immense fierté que je refoule dans la seconde suivante. Parce que contrairement à beaucoup de ses collègues, mon mari n’est pas allé en mission, n’a pas combattu, n'a pas vu l'horreur. Peu après le début des missions en Afghanistan, nous avons été mutés au Nouveau-Brunswick où son travail était dorénavant non plus de s'entraîner pour combattre mais de servir à la formation d’autres soldats.

Mon mari n’a jamais risqué sa vie au front, mais ses vingt années de service ont hypothéqué sa santé pour le reste de ses jours. À 37 ans, il vit avec des douleurs chroniques au dos et plus aucune flexibilité depuis plusieurs années à cause des vibrations constantes du char d’assaut.  Ses mains engourdis ne peuvent plus soutenir l’effort.

Il a dû mettre son orgueil de côté et accepter qu’il avait besoin non seulement d’un suivi médical, mais qu’il ne pouvait plus faire son métier comme avant. Il a dû accepter qu’à 37 ans, il était temps d’envisager la retraite et penser sérieusement à réorienter sa vie professionnelle.

Aujourd’hui, j’ai regardé cette poignée de main et j’étais tellement fière de mon homme qui, malgré les conséquences directes de son service sur son corps, porte fièrement son uniforme.

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