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Mes billets doux
24 mai 2020

Je ne suis pas prête à me déconfiner.

Cette pandémie aura fait couler beaucoup d’encre.  Quand tout ça a débuté, je me disais que j’allais en profiter pour alimenter mon blogue puisque j’allais être à la maison 24/7.  La réalité, c’est que je n’ai pas vu les 2 derniers mois passés.  Entre l’enseignement à distance et la préparation que ça demande, les enfants qui doivent continuer l’école, mais à la maison, les petits travaux à faire autour de la maison et qu’on a sous le nez en permanence, je réalise que je n’ai rien fait de ce que j’avais prévu.

Chez nous, au Nouveau-Brunswick, nous passons à la phase 3 du déconfinement à partir de demain.  On peut donc être en contact avec un peu plus de gens, les commerces ouvrent les uns après les autres avec certaines dispositions, on a presque l’impression que la vie reprend son cours. 

Mais la réalité, c’est que moi, je ne suis pas prête.  Pourtant, avant cette crise mondiale, j’étais loin d’être parano côté microbe.  Je n’avais jamais lavé la poignée de mon chariot d’épicerie!  Mais cette fois, j’ai vite compris que c’était sérieux.  Ça fait plus de deux mois qu’on nous explique à quel point ce virus ne ressemble en rien à une grippe.  On le voit bien qu’il fait des ravages même chez les gens les plus en santé.  Ça fait deux mois qu’on nous recommande de prendre des précautions extrêmes du port du masque à l’épicerie en quarantaine dans le garage. 

masquemai2020

Au Nouveau-Brunswick, nous n’avons eu qu’une centaine de cas, un seul actif présentement et aucun décès, mais au Québec, vous y avez goûté tellement plus que nous et les cas ne font qu’augmenter jour après jour, c’est loin d’être fini.  Pourtant, toute la fin de semaine, j’ai vu le Québec sortir de son confinement en grande pompe : les rassemblements dans les parcs et en famille, les photos des amis qui se retrouvent enfin, les enfants heureux de se revoir et qui se prennent dans leurs bras et j’étais un brin mal à l’aise. 

La réalité, c’est qu’après plus de deux mois à écouter les nouvelles, je ne peux pas ressortir de la maison comme si de rien n’était.  Quand ma coiffeuse m’a appelé pour me dire qu’elle pouvait faire mes mèches la semaine prochaine, je lui ai dit de me mettre en bas de la liste de priorité.  J’aimerais qu’elle me fasse les cheveux parce que je sais qu’elle a besoin de travailler, mais la réalité c’est que malgré toutes les précautions qui seront prises, je ne suis pas prête à la laisser entrer dans ma bulle de 2 mètres.  Pas tout de suite.

Quand l’aîné a proposé d’aller au restaurant puisque les salles à manger ouvrent un peu partout avant de nouvelles normes de distanciation, j’ai un peu paniqué intérieurement : la serveuse ne peut pas me donner mon assiette en restant à 2 mètres de distance, c’est juste physiquement impossible.  Je ne suis pas prête à regarder des gens se promener aussi près de mes petits, surtout pas le petit dernier qui est asthmatique. 

Fi-fille pourrait reprendre ses cours de danse en personne bientôt.  Mais le local sert aussi de garderie d'urgence pendant la journée.  Est-ce que j'ai vraiment envie de l'y envoyer en sachant très bien que toutes les compétitions ont été annulées jusqu'à l'automne de toute façon?  La vérité, c'est que je ne suis pas prête tout de suite.  C'est trop tôt.  Ça fonctionne pas si mal par Zoom!

fifillemasque

Dans une semaine, l’Île-du-Prince-Édouard permettra aux propriétaires de chalet de soumettre une demande afin de s’y rendre.  S’il y a bien une chose à laquelle on pense depuis le tout début du confinement, c’est d’aller le faire à notre chalet.  Mais ce n’est pas simple : nous aurons des restrictions à respecter incluant 14 jours de quarantaine et on a passé la fin de semaine à évaluer si on allait pouvoir le faire.  

Peut-être que la frontière ouvrira de nouveau avec le Québec pendant l’été, c’était notre projet que d’aller voir nos familles pendant nos vacances estivales, mais la réalité, c’est que même si c’est permis, je ne suis pas prête à passer 3 semaines de maison en maison en plus des restaurants tout au long de la route qu’on aurait à faire.  Non plus à être en contact avec autant de gens.   

La réalité, c’est que la vie ne pourra jamais reprendre un cours totalement normal.  Elle va prendre un autre chemin et on va devoir s’y adapter.  Mais ça ne peut pas se faire aussi rapidement, pas après deux mois à être encabané chacun chez nous.  On doit y aller tranquillement et ça, je suis prête à le faire.  Mon premier pas: accepter que les deux plus jeunes aillent enlever les pissenlits sur le terrain des voisins en portant leur masque!

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