Regard en arrière...

3 janvier 2022

J’avais pris l’habitude, depuis plusieurs années, de prendre le temps de me poser autour du 1^er janvier et de faire un bilan. D’analyser un brin ma vie et de tendre à l’améliorer. Mais nous voilà le 3 janvier et je ne l’ai pas fait encore. Pour tout dire, j’en n’ai même pas envie.

J’ai voulu relire mes écrits de l’année pour m’inspirer et j’ai réalisé que je n’avais pondu que 2 billets dans les 365 derniers jours… du jamais vu! Pourtant, ce n’est pas par manque de sujets. J’ai à peine fait la promotion de mon livre parce que ce n’est pas pareil quand on ne peut pas parler directement aux gens et écouter leurs histoires. Le seul endroit où je suis restée « productive », c’est sur Instagram où mes photos ont pris un tournant plutôt personnel.

Depuis plusieurs jours, je me questionne pour comprendre pourquoi je n’ai pas écrit davantage cette année et pourquoi je n’ai pas envie de faire de bilan et je pense avoir trouvé la raison : la pandémie.

Tous les billets que j’ai voulu écrire dans la dernière année étaient teintés d’un bout de virus d’une façon ou d’une autre, sujet dont on entend déjà trop parler dès qu’on ouvre la télévision ou les réseaux sociaux. Je n’avais pas envie que les quelques lecteurs qui suivent mon blogue soit confronté à ma réalité pandémique en plus de vivre la leur.

Qui plus est, j’ai la chance extraordinaire d’avoir pu continuer à travailler. Différemment, mais travailler plus que jamais. Travailler trop. Au point d’avoir l’impression de négliger mes enfants. Mais comment pourrais-je parler de cette partie de ma vie alors que des familles n’arrivent pas à joindre les 2 bouts depuis 2 ans ? Alors que les médecins, les infirmières et tous les employés de la santé sont au front depuis près de 2 ans à faire un travail royalement plus important que le mien ?

Quand je suis devenue maman, je croyais avoir vu tout ce qui était possible en termes de division et d’arguments discutables : maison de naissance vs césarienne élective, biberon vs allaitement, laisser pleurer vs répondre aux besoins subito presto… La COVID-19 remporte la palme haut la main! Normalement, j’aurais pris plaisir à tenter de comprendre le point de vue de l’un et de l’autre, à en jaser, mais l’enjeu ici en est un de vie ou de mort, non seulement de soi mais des autres.

Bref, pour une 2^e année, la pandémie a pris toute la place et elle aura eu des répercussions jusque sur mon blogue. Cependant, elle m’a également permis de comprendre l’essence du mot RÉSILIENCE et de réaliser que je l’étais beaucoup plus que je ne l’aurais cru. Ne vous y méprenez pas, moi aussi j’en ai marre de ne pas pouvoir voir ma famille et de constater le retard scolaire de mes enfants, mais je préfère passer du temps à montrer à mon père les fonctionnalités de Zoom et Teams et de fouiller les zinternet pour trouver des outils pour aider mon rouquin à gérer son TDAH et le petit dernier à bien prononcer les sons plutôt que de ruminer ce que je ne peux pas changer 😉

Je vous souhaite une année 2022 pleine de résilience et d’acceptation!