Coquelicot: la réconciliation

Je ne répéterai pas ce que j'ai mentionné dans ma montée de lait il y a deux ans mais j'avais envie de faire un suivi parce que je sais que je ne suis pas la seule à vivre une relation amour-haine avec la petite fleur rouge. Malgré que je suis fière de porter un coquelicot du dernier vendredi d'octobre au 11 novembre depuis 15 ans, j'en ai marre d'en acheter une douzaine pendant ces plus ou moins deux semaines. Je suis incapable d'attacher la-dite fleur correctement avec la mauzus d'épingle droite sur mes vêtements.

L'an dernier, je me suis dit : « C'est impossible que personne n'ait pensé à quelque chose de mieux. Quelque chose qui permet de porter le coquelicot sans le perdre. » J'ai fouillé les zinternet d'un bout à l'autre. J'ai d'abord trouvé le « code du coquelicot », parce que, eh bien oui, il y a quelques règles afin de respecter le symbole qu'il revêt. Elles se résument à ceci :

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En cherchant un peu plus, je suis tombée sur un tout petit site de vente, plus que modeste qui semble daté du début des années 90. Un homme de Calgary, membre de la légion et bénévole depuis de nombreuses années, a eu l'idée de créer quelque chose qui n’altérerait pas le symbole, mais surtout, qui ne freinerait pas la vente de coquelicots annuelle. Il fabrique et vend une réplique de la petite fleur noire au centre du coquelicot qui sert d'attache sécuritaire. Eh oui, aussi simple que ça! Il ne vend pas le coquelicot rouge, il est même clairement indiqué sur son site internet qu'on se doit d'acheter une nouvelle fleur chaque année pour supporter la campagne de financement de la Légion canadienne. Ça fait que... j'en ai commandé 10 l'an dernier! J'en ai offert deux et les enfants et moi avons fièrement porter nos coquelicots tant sur nos manteaux que nos vêtements. Combien en avons-nous perdu? Aucun! Victoire!

Je ne vous le cacherai pas, les vétérans qui sont tout en haut de la chaîne des décisions de la Légion n'encouragent pas l'idée, mais si je pouvais savoir qui ils sont, je leur enverrais un petit mot pour leur expliquer que cette invention nous a permis de nous réconcilier, la petite fleur rouge et moi. Que c'est grâce à ce petit centre noir tout simple qu'ils ont pu recevoir ma contribution cette année et qu'ils la recevront encore dans les années à venir alors que j'avait fermement décidé de ne plus en acheter.  Qu'ils auraient tellement avantage à les vendre à côté des boîtes de coquelicots.  Mais je dois rester réaliste: je ne pourrais sans doute pas montrer à de vieux singes à faire la grimace!